Pourquoi tombe-t-on plus malade en fin d’année ?
29 septembre 2025
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Grippe
Hiver
Rhume
Rhume, grippe, angine… L’hiver est là, et nos défenses tombent parfois en même temps que les températures. Mais pourquoi notre corps semble-t-il si vulnérable dès que les jours raccourcissent ? Et surtout, comment l’aider à mieux résister ?
Un terrain idéal pour les virus
Chaque hiver, c’est la même histoire : dès que les températures chutent, rhumes, grippes et autres infections respiratoires s’invitent dans notre quotidien. Plusieurs facteurs expliquent cette explosion saisonnière.
Le froid fragilise nos défenses naturelles
Lorsque la température chute, l’air devient plus sec. Résultat : nos muqueuses respiratoires s’assèchent. Ces parois, censées nous protéger, laissent alors plus facilement passer virus et bactéries. Une étude parue dans PNAS (2022) montre que le froid réduit de près de 40 % la réponse immunitaire locale dans les voies nasales.
Des lieux clos et peu ventilés
Écoles, transports, bureaux… En hiver, nous vivons portes et fenêtres fermées. Ce confinement favorise la transmission des virus. Une pièce mal ventilée peut multiplier les risques de contamination par trois, surtout en cas de toux ou d’éternuements.
Moins de lumière, moins de défenses
En hiver, on produit moins de vitamine D, pourtant essentielle au bon fonctionnement du système immunitaire. À cela s’ajoute une fatigue plus fréquente, un stress accru en fin d’année, une alimentation plus riche : autant de freins à nos défenses naturelles.
Rhume, grippe, angine, gastro… Apprendre à les reconnaître
Le rhume
Le rhume, aussi appelé rhinopharyngite, est sans doute le plus fréquent. Il se manifeste par un nez qui coule, des éternuements, une légère irritation de la gorge, parfois une toux sèche. Généralement bénin, il disparaît spontanément en moins d’une semaine. Il n’existe pas de traitement curatif, mais on peut soulager les symptômes grâce à des lavages de nez au sérum physiologique, des boissons chaudes et un repos adapté.
La grippe
La grippe, en revanche, est bien plus brutale. Elle débute souvent soudainement avec une forte fièvre, des courbatures, des frissons, une toux sèche, une grande fatigue. Ce virus peut mettre plusieurs jours à être surmonté, voire davantage chez les personnes fragiles (personnes âgées, femmes enceintes, patients immunodéprimés). Chaque année, la vaccination permet de limiter les formes sévères, notamment chez les plus à risque. Un geste simple, à renouveler à l’automne, qu’il est possible de faire en pharmacie.
L’angine
L’angine est une inflammation des amygdales, accompagnée de douleurs à la gorge, de difficultés à avaler, et parfois de fièvre. Elle peut être virale, comme dans la majorité des cas, ou bactérienne, notamment lorsqu’elle est causée par le streptocoque A. Un test rapide, réalisable en pharmacie ou chez le médecin, permet d’en déterminer l’origine. Si elle est bactérienne, un traitement antibiotique peut être proposé. Sinon, le repos et les antalgiques suffisent.
La bronchite aiguë
La bronchite aiguë débute souvent par une toux sèche, qui devient progressivement grasse, accompagnée de maux de tête ou d’une sensation de gêne respiratoire. Elle est en grande majorité virale, donc les antibiotiques sont inutiles. L’important est de bien s’hydrater et de maintenir une atmosphère humide dans les pièces de vie (en plaçant par exemple un bol d’eau près du radiateur).
La sinusite
La sinusite, enfin, survient souvent en complication d’un rhume mal soigné. Elle se manifeste par des douleurs au visage (notamment autour des yeux et du nez), une sensation de pression dans les sinus, un nez bouché voire des maux de tête. Une fièvre modérée peut s’y ajouter. Le traitement repose principalement sur des lavages de nez fréquents, un bon repos, et parfois un traitement médicamenteux si les symptômes persistent plus de dix jours ou s’aggravent.
La gastro-entérite
La gastro-entérite fait aussi partie des maux de l’hiver. Nausées, vomissements, diarrhée, douleurs au ventre : elle est très contagieuse et survient souvent par épidémie. Le principal risque ? La déshydratation, surtout chez les enfants et les personnes âgées. Le bon réflexe : boire régulièrement en petites quantités (eau, bouillons, solutés de réhydratation). Et pour davantage de prévention : se laver les mains souvent, surtout après être allé aux toilettes ou avant de cuisiner.
Prévention : les bons réflexes à adopter
- Aérez 10 minutes matin et soir, même s’il fait froid.
- Lavez-vous les mains régulièrement : savon ou gel hydroalcoolique.
- Mangez coloré : agrumes, kiwi, brocoli, carotte, potimarron… Les vitamines sont vos alliées.
- Hydratez-vous bien, même sans soif : soupes, tisanes, eau citronnée.
- Dormez suffisamment : entre 7 et 8 heures par nuit.
- Bougez tous les jours : marcher, monter les escaliers, faire du vélo… tout compte.
- Gérez le stress : respiration, pauses, détente…
- Humidifiez l’air ambiant : un bol d’eau sur le radiateur ou un humidificateur limite les muqueuses sèches.
- Faites le point sur vos vaccins : grippe, COVID, coqueluche, VRS chez les nourrissons.
Plus vulnérables : enfants et seniors à protéger
Les plus jeunes et les plus âgés sont les plus sensibles aux virus de l’hiver. Leur système immunitaire est soit en construction, soit plus fragile. Chez les enfants : ils attrapent souvent plusieurs infections dans la saison, ce qui est normal. Veillez à leur hygiène nasale, à bien les couvrir sans les surchauffer, et à équilibrer leur alimentation. Chez les personnes âgées : un simple virus peut entraîner une surinfection ou une aggravation d’une maladie chronique. D’où l’importance de la vaccination, d’un bon suivi médical, et d’un logement bien ventilé.
Froid, air sec, fatigue, vie en intérieur : tous les ingrédients sont réunis pour rendre notre corps plus vulnérable aux infections hivernales. Mais en adoptant quelques gestes simples, en soignant son hygiène de vie, et en demandant conseil à son pharmacien ou son médecin, on peut traverser la saison sans tomber malade à chaque courant d’air.